Le gouvernement réévalue les modalités des congés maladie pour les agents publics

En vue de réaliser des économies budgétaires considérables, le gouvernement a décidé de réévaluer les modalités des congés maladie pour les agents publics. Les nouvelles mesures pourraient inclure un allongement des jours de carence et une diminution de l’indemnisation des arrêts maladie. Ces changements sont envisagés pour le budget 2025 et ont suscité de vives réactions dans les rangs des fonctionnaires.

Rallongement des jours de carence : un choc pour les fonctionnaires

Actuellement, les fonctionnaires bénéficient d’un jour de carence lors d’un arrêt maladie, période pendant laquelle ils ne perçoivent aucune rémunération. Le gouvernement envisage désormais de prolonger ce délai à 3 jours. Cette modification a pour but d’aligner la fonction publique sur le secteur privé, où ce délai est déjà d’une durée similaire. Concrètement, cette mesure implique que les agents publics ne toucheraient leurs indemnités qu’à partir du quatrième jour de maladie. Cette initiative pourrait engranger près de 289 millions d’euros d’économies pour l’État.

Réduction des indemnités journalières : une préoccupation majeure

En parallèle à l’extension des jours de carence, le gouvernement prévoit de revoir à la baisse les indemnités journalières versées aux fonctionnaires en arrêt maladie. Actuellement, les agents touchent 100 % de leur salaire en cas de congé maladie ordinaire. Si la nouvelle réglementation est adoptée, ils ne percevront plus que 90 % de leur salaire pour les trois premiers mois de l’arrêt. Cette baisse serait ensuite suivie d’une indemnisation à 50 %, conformément à la loi actuelle. Le but de cette démarche est de réaliser environ 900 millions d’euros d’économies.

Les exemptions : qui sera épargné ?

Il est important de noter que certaines catégories de fonctionnaires ne seront pas affectées par ces nouvelles mesures. Ceux en arrêt maladie pour cause d’affection de longue durée, de grossesse, d’accidents de service, d’invalidité ou de maladie grave continueront à recevoir l’intégralité de leurs indemnités. Cette distinction met en évidence une certaine prise en compte des réalités médicales spécifiques par les autorités.

Les réactions des syndicats : un rejet unanime

Les syndicats des fonctionnaires ont manifesté leur mécontentement face à ces propositions. Ils estiment que ce durcissement des conditions représente une atteinte aux droits des agents publics et risquent d’aggraver la précarisation au sein du secteur. Pour beaucoup, ces mesures sont perçues comme une tentative de grignoter davantage les acquis sociaux des fonctionnaires, sans pour autant conduire à une réelle amélioration de l’efficacité budgétaire.

Le rôle de la prévoyance santé pour les agents publics

Face à ces évolutions possibles, les agents sont invités à envisager la souscription à un contrat de prévoyance santé. Contrairement aux mutuelles, ces contrats permettent de compléter l’indemnisation versée par la Sécurité sociale, permettant ainsi de maintenir un niveau de revenu stable en cas de maladie prolongée. C’est une solution de plus en plus envisagée par les fonctionnaires pour pallier les réductions prévues.